L’orthographe du lieu a souvent varié au cours des siècles : Nydoys, Nidois, Nid’Oye, Nidoie, Nidoits, Nidraye. En 1216, le site bipolaire, déployé sur chaque rive, est déjà mentionné dans les bénéfices de Saint-Jouin-de-Marne. Ils sont rattachés à la paroisse de Saint-Jacques à Clisson. En 1522, Odet de Bretagne, seigneur de Clisson, percevait un droit de pêche sur « l’estang de Nidoye ». Avant la Révolution, le site de Nid d’Oie accueille des moulins à farine, à tan et à foulon.
Quelques faits marquants :
1785-1789 : les ouvriers suisses Bourguieu et Boudry installent une manufacture d’indiennes (coton imprimé).
1792 : au cours de la période révolutionnaire, un incendie ravage le logement des meuniers, les écuries et les dépendances. Les moulins sont épargnés.
1798 : les moulins, propriété du Sieur Poulpiquet du Halgouet, sont saisis comme biens nationaux et vendus par adjudication à Jean Dubochet agissant pour le compte du citoyen Marsson.
Début XIXe siècle : moulins à farine, foulon et tan sont exploités par des fermiers ou des propriétaires en indivision, tenant également des moulins à vent.
Vers 1829-1836 : dans le moulin rive gauche dit « moulin Housset » et dans la même voie d’eau : production de papier gris (papier d’emballage) et de farine de seigle.
1836 : construction du pont sur la route 21 reliant Ancenis à Montaigu. La chaussée est coupée et les moulins sont au chômage.
1884-1906 : Louis Branger, droguiste et négociant, est propriétaire d’usine, d’abord en rive gauche, puis en rive droite en 1890. Il est triturateur, c’est-à-dire qu’il utilise un moulin à épices et à produits pharmaceutiques (établi en rive gauche).
1912-1957 : en rive droite, système de production modifié : nouvelle roue à aubes de type Sagebien montée par Louis Branger et provenant de la Creuse (1912), machine à vapeur (av. 1939), énergie électrique 13 KW (1946), moteur hydraulique et gaz pauvre pour la production de mouture de blé de commerce et mouture à façon (1957).
1914 : incendie du moulin « Housset » en rive gauche. Le moulin n’est pas réhabilité mais une des roues produira de l’électricité à la minoterie moderne Branger jusqu’en 1967.
1931-1942 : les parties supérieures de l’usine rive gauche sont reconverties, successivement : en unité de fabrication de pantoufles (Drouet), en unité de fabrication de chaussures (Cordier), en atelier de réparation-carrosserie automobile (Maidon), en atelier d’artiste créateur (Bozo) et enfin en habitation privée.
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