Dite : Porte CABAREAU ou

CAHAREAU ou

encore Porte de la Vendée

Classée au titre des monuments historique le 21/12/1984

  • Cette porte fait partie intégrante des derniers grands travaux de fortification de la ville close de Clisson entrepris entre 1592 et 1596 par Odet d’Avaugour (1549-1598), Comte de Vertus et de Goëllo, seigneur de Clisson.
  • A cette époque, elle était entourée de deux bastions triangulaires, aujourd’hui disparus, constitués de terre enserrée de murs épais. Cette technique, héritée des Romains, fut adoptée par l’architecte italien Francisco di Giorgio Martini, décédé en 1501. Fin XVIIe siècle, Sébastien Le Prestre, marquis de Vauban la reprendra à son compte et la perfectionnera.
  • Elle commandait l’accès à la ville close de Clisson, venant de la Vendée et du sud.
  • Cette belle porte, composée d’une porte principale et d’une poterne située à sa gauche, comportait un double pont levis, renforcé intérieurement par de robustes portes en chêne.
  • En façade et encadrant ce dernier, deux élégantes tourelles en brique, supportées par des consoles en granit permettait un guet extérieur. Elles étaient couvertes d’une toiture en poivrière. Le reste du bâtiment, tel qu’il est pratiqué à l’époque, était recouvert d’une toiture en ardoise à quatre pans, assez pentue.
  • Entre les deux bras du pont levis principal, subsiste un encadrement de pierre ou figuraient vraisemblablement les armoiries de Bretagne-Avaugour.
  • A l’intérieur : deux grandes salles au rez-de-chaussée, comportant chacune une belle cheminée, encadraient le passage emprunté par le public d’une part et permettait, d’autre part, au personnel de manœuvrer le pont-levis et les portes.
  • L’étage comprenait une grande salle centrale encadrées par deux pièces avec dans chacune d’elles une belle cheminée et des latrines. Elles donnaient accès à la partie supérieure des bastions.
  • La Porte Sud fut incendiée lors de la destruction de Clisson en septembre 1793 (guerre de Vendée).
  • Au milieu du XIXe siècle, la municipalité d’alors, constatant que l’accès à la ville devenait dangereux, décida de déplacer la rue des Halles à son emplacement actuel en supprimant une grande partie du bastion situé à sa droite.