Classé Monument Historique (1922), le pont de la Vallée a probablement été construit au XVe siècle par le duc François II, pour relier les faubourgs de la Trinité et St-Antoine à la ville close de Clisson. Ce pont possède cinq éperons qui ont pour but de détourner des piles le fort courant pendant les crues et les divers matériaux qui dérivent. La particularité de ce pont réside dans la présence de ses six voies d’eau, dont les arches sont de dimensions inégales. A l’origine, l’ouvrage comportait un pont-levis et deux passerelles de bois. Ces ponts de bois constituaient autant de défense passive et pouvaient être détruits en cas d’assaut venant des faubourgs. Les passerelles ont été remplacées par des voûtes empierrées au XIXe siècle.

 

  • Classé Monument Historique le 20 mars 1922, le pont de la Vallée est probablement construit au XVe siècle par le duc François II, pour relier les faubourgs de la Trinité et Saint-Antoine à la ville close de Clisson. La particularité de ce pont réside dans la présence de ses six voies d’eau, dont les arches sont de dimensions inégales.
  • L’entrée du pont, au pied du château était fermée par une porte à pont-levis, dite Porte de la Vallée ou Porte Bondonneau. Elle était encadrée de deux gros piliers carrés, dans lesquels jouaient les bras du pont-levis. Lorsqu’il était abaissé, celui-ci enjambait la voie d’eau joignant la rive gauche. A proximité, il y avait une poterne avec également, un étroit pont-levis.
  • Le pont, en granit, comporte cinq éperons placés sur la face opposée au courant, de manière à en rompre la force et écarter les troncs d’arbres et débris divers que la Sèvre charrie en hiver, ou lors des crues. Maintes fois submergé depuis le Moyen Âge, ce pont résiste cependant grâce aux éperons. De plus, ceux-ci constituent un refuge pour les piétons, lors des croisements de véhicules.
  • Le Comte Paul de Berthou indique, dans son ouvrage « Clisson et ses monuments», qu’en 1714, un procès-verbal des travaux de réparation à entreprendre au château, maisons et dépendances de Clisson, mentionne :
  • «  … au premier pont de bois de la Vallée (celui qui touche la rive droite de la Sèvre), il est nécessaire d’y mettre à neuf 4 poutres de 13 à 14 pieds de longueur et 11 à 12 pouces de grosseur et poser lesdites poutres de niveau et les arraser de maçonnerie, et poser au-dessus desdites poutres des madriers de 12 pieds de long, 3 pouces d’épaisseur et 10 à 12 pouces de largeur, bien joints et cloués sur lesdites poutres et refaire à neuf les garde-corps dudit pont sur la susdite longueur, observant et d’y mettre des pièces de 10 à 11 pouces de grosseur, pour servir de garde-pavés… »
  • « … au second pont de bois ensuivant (celui du milieu du pont), il faut deux poutres neuves de 29 pieds de longueur et 15 à 16 pouces de grosseur et recouvrir ledit pont en entier de madriers neufs de 12 à 13 pouces de longueur, 10 à 12 pouces de largeur et 3 pouces d’épaisseur, bien joints et attachés, chacun avec un quarteron de clous, sur lesdites poutres … » (1 pied = 0.3048 m et 1 pouce = 2.54 cm).
  • En 1848, il est fait mention de trois ponts de bois (AC-Clisson) : le premier en rive gauche (remplaçant l’ancien pont-levis), le second au milieu de l’ouvrage et le troisième touchant la rive droite.
  • Le 13 août 1871, les archives communales de la ville de Clisson évoquent les besoins urgents de restauration d’une travée en bois. Le maire « expose que le pont de la ville avec ses deux travées en bois est une source continuelle de dépenses pour la commune aussi a-t-il chargé M. l’architecte voyer de présenter un projet de reconstruction de l’arche de la rive gauche dont les poutres en bois sont dans le plus mauvais état ». Cette travée remplace donc le premier pont de bois. Il semble que la passerelle en rive droite a été remplacée avant cette date par une voûte en pierre.
  • Au XIXe siècle, les passerelles seront supprimées. A leur place, des voûtes empierrées seront construites et la voie macadamisée.
  • La croix qui se trouve au milieu du pont (troisième éperon) a été bénie en mai 1891 par Mgr Le Coq, évêque de Nantes. Ce petit monument cultuel était auparavant érigé sur la place Notre-Dame, à proximité de l’église. Plus près de la rive droite, au deuxième éperon, les vestiges du socle d’une ancienne croix indiquaient les limites entre les paroisses de Notre-Dame et de la Trinité.